14/12/2007

Beyond Istanbul: Underground Grooves of Turkey - Compiled by Ipek Ipekçioglu




Gling...gling, mais que fout 50 cent dans cette compilation ? L'intro du morceau, en tous cas m'y fait penser méchamment. Le beat laisse la place, maintenant à une mélodie ce qu'il y a de plus traditionnel. On me dit à l'oreillette que c'est l'oeuvre d'un duo français "Pascal Werner & Stéphane Horeau". Pas grand chose à dire, les petits frenchies ne se sont pas foulés: une boucle électro et un sample de musique folklorique...Bof!
Remercions cette compil' de nous présenter Şivan Perwer, un artiste kurde dont j'apprécie énormément la musique. D'emblée sa voix grave et les arabesques envoûtantes des joueurs de saz nous transportent.
Passons très vite sur Cay Taylan et Baba Cay qui ne proposent pas grand chose de nouveau et ne nous attardons pas sur le R'n'B orientalisé de Nil Karaibrahimgil.
J'ai bien aimé aussi dZihan & Kamien qui ont compris que dans l'électro, rien ne se perd, tout se transforme et j'ai complétement craqué pour la collaboration du Brooklyn Funk Essential et de Laço Tayfa qui revisite le Ska.
Dans ce grand brassage trans-musical, la compilation "Beyond Istanbul" touche du doigt le divin avec la collaboration du multi instrumentiste Burhan Öçal et de Trakya All Stars. Rayez la mention inutile : electro-rom ou down tempo tzigane.
Sans mercantilisme, on n'oublie pas les valeurs sures de la Scène Stambouliote avec l'homme qui toaste plus vite que son ombre : Ceza, les obscures chamanes Baba Zula ou bien les rockers Replikas, qu'on ne présente plus...

Tous ces morceaux ont été compilés par Ipel Ipekçioglu, une dj turque qui bosse dans une boite de nuit berlinoise. Son postulat de départ est de proposer une musique métissée à une population diverse. Dans l'ensemble, le choix des morceaux est assez judicieux, pas tout le temps original. Malgré ça, plusieurs fautes de goût sont disséminées dans la galette.
Enfin je ne suis pas convaincu par le mix, parfois inexistant, souvent convenu et de toute façon relativement inutile.

Aucun commentaire: