28/02/2008

Mapping on / Replikas (performance)



A l’instar de Reveries Falls on All (projet de Barkin Engin et de Burak Tamer), Replikas se laisse aller à des expérimentations. Enfermé dans leur laboratoire, habillé en chimistes, ils triturent la matière sonore selon des formules quasi mathématiques. Malheureusement, je n’en sais pas plus sur cette performance, presque pas d’informations sur le net. Restons dans cette expectative et dégustons les mp3 et la vidéo disponible sur leur site.


http://www.replikas.com/mp3/mappingon/mappingon.swf


16/02/2008

Kafabindunya / Kafabindunya



Mini chronique pour un mini EP trouvé en téléchargement libre sur la toile. Et pourtant, rien de quelconque au groupe dont je vais vous parler. Allons y, encore un groupe excellent enfanté par la ville à cheval sur deux continents, encore un trésor caché au pays des derviches !!!

Kafabindunya, vous connaissez ?

On verse ici dans un post-rock assez traditionnel fait de mélodies croisées, enchevêtrées et d’explosions saturées. Mogwaï et Mono sont des influences revendiquées par le groupe. A l’instar de leurs parents spirituels, leurs morceaux sont comme des orages, ils commencent toujours dans la lenteur et la retenue pour se conclure dans un déluge sonore. Les guitares se font hypnotiques, des mélodies introductives qui laissent la place au désespoir. La batterie, implacable et tribale, emmène les compositions au bord du précipice. Il n’y a pas d’alternatives avec Kafabindunya, le voyage sera sans retour !!!

L’intérêt de leur musique réside aussi dans la projection de créations visuelles en live. Ils ne veulent pas être présenté comme un énième groupe de post rock, mais plutôt comme un projet artistique instable et protéiforme.

Le concept sous jacents des morceaux ne doit pas être expliqué, selon eux. L’auditeur doit laisser son imagination tisser une histoire, avec pour seuls points d’accroche, le titre et la musique. “There was nothing else to do”, “Happy ending” et “Thousands of apologies” ne laissent pas de doutes, leur musique est désespérée, une bande son pour un film catastrophe. Sachez que dans le post-rock, l’optimisme n’est pas de mise. Kafabindunya semble sincère dans sa démarche, une musique introspective mais toujours emprunte d’un certain réalisme. Ce groupe maîtrise parfaitement les ficelles de ce genre musical, une façon de jouer comme si sa vie en dépendait. Hurler à la face du monde son existence, lui jouer sa dernière cartouche.
Le chant du cygne !!!
Inutile de dire qu’un groupe de cet acabit jouirait en Europe d’une notoriété beaucoup plus importante. On attend avec impatience un véritable premier album. D’ici là, vous pouvez télécharger la démo, à cette adresse.

http://www.myspace.com/kafabindunya

04/02/2008

Dandadadan / Sen Bana Birini Android (Fono Müzik)




Nous allons parler d'une époque que les moins de 20 ans ne doivent pas connaître. Dans les années 70, des groupes comme King Crimson ou Genesis ont cherché à créer une musique libre et sans contrainte, se détachant peu à peu des carcans du rock, on a appelé ce genre le rock progressif. Aujourd'hui, ce mouvement qui ne s'était jamais tari connaît un regain d'intérêt, son salut est venu de la fusion des styles.
Dandadadan a bien saisi les codes, et nous propose une mixture de free jazz, de kitsch, de rock et d'expérimentations diverses.
Ce quatuor est composé d'un clavier, d'un bassiste, d'un batteur mais surtout d'un saxophoniste hors norme, qui n'est pas sans rappeler John Zorn pour l'excentricité de son jeu.

Les deux premiers morceaux questionneront à coup sûr l'auditeur. C'est quoi cette pop de minettes? Un saxophone qui pleure et un synthé qui se perd dans des fioritures débordantes de bon sentiment. En tous les cas, c'est une bonne stratégie car la suite de l'album apparaît tout de suite beaucoup moins fade. Ce qui prouve qu'on a rien sans rien!!
"Hayalatler" permet tout de suite de situer l'autre influence majeure de Dandadadan, explosion punk et onomatopées, je veux bien sûr parler du célébre Mike Patton.
Arrive sans crier gare le tube de l'album, "Kutbu Kuzey" ou le mélange improbable d'Enrique Iglesias et d'Iron Butterfly.
Après ce surprenant morceau, le groupe trouve un autre groove, et tisse des ambiances dignes de "Lost Highway" de David Lynch, à la fois posés et sombres.
Le saxophoniste-chanteur s'impose comme le pilier de ce combo, le huitième morceau "Kara araba" lui permet de s'exprimer à sa juste valeur. J'ose à peine imaginer les claques qu'ils doit distribuer en live, tant l'inventivité dont il fait preuve sur la suite de l'album est éloquente.

Pour définir Dandadadan, il faut imaginer "Le Cri" de munch dans un cadre rose bonbon ou une oeuvre de Roy Lichtenstein accroché au dessus d'une chaire d'église...
Carrément génial ou simple faute de goût. A vous de choisir!!!

Entrez Mesdames et Monsieurs, n'ayez pas peur!!!
Le cirque Dandadadan est fier et heureux de vous accueillir dans son chapiteau.
Vous allez découvrir dans quelques instants un univers loufoque et inquiétant, installez-vous bien au fond de votre chaise, le spectacle va commencer!!!

http://www.myspace.com/dandadadan