Baba Zula prouve une fois de plus, son statut de groupe insaisissable. Le travail fourni sur cette bande originale est tout simplement stupéfiant. Quoi de mieux pour fêter ses 10 ans que de revisiter le film "Tobutta Rövasata" (commercault in a coffin) du réalisateur turc Dervis Zaim.
Malheureusement, je n'ai pas vu ce film. Ce qui m'empêche de lier la musique à l'image et d'en tirer une quelconque interprétation.
Le groupe reprend du service et nous invite à remonter dans sa barque. Le voyage sera long, et sans certitudes quant à la destination finale. L'équipage du raffiot est silencieux, le regard perdu dans l'immensité de l'océan. Trés loin des émanations humaines, ils sont partis à la recherche de l'impalpable, du divin et du sacré.
Baba Zula s'est débarrassé des expérimentations électroniques et de leur dub si spécifique, pour retrouver le son des origines. Tobutta Rövasata est composé comme un raga indien. Des percussions hypnotiques qui se consument dans des mélodies répétitives. Au fur et à mesure de l'écoute, le saz se fait plus tortueux, ces arabesques se détachent de tout formalisme et touche parfois du doigt la perfection. L'étrange poésie qui se dégage de ce disque nous invite à l'introspection et au recueillement.
On n'écoute pas "Tabutta Rövaşata" comme n'importe quels autres albums de Baba. Même si l'assimilation se révele assez simple, il demande une écoute attentive et solenelle.
Je suis troublé, car Baba Zula ne m'a jamais paru aussi sensible et "religieux" qu'ici pour cette B-O. A contrario des autres albums, il n'est point question ici de musique psychédélique ou de dub. Au carrefour de la musique turque, de la musique indienne et du drone, la bande originale de ce film prouve une fois de plus, l'inventivité et la maîtrise de BABA ZULA.
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