20/06/2009

ZEN / Suda Balik

















Aujourd'hui, Baba Zula est au zénith de sa carrière, un point culminant brillant à la perpendiculaire des minarets de Sainte-Sophie. Mais comme tout à chacun, notre passé définit notre présent et détermine notre futur. Nous passons par de multiples strates, ces égarements impriment une époque et un état d’esprit.

Au matin de son existence, Baba Zula s’appelait Zen, oh rien de religieux là dedans, ce patronyme a sûrement était choisi lors d’une orgie de drogues lors d’un jam enflammé dans la moiteur d’Istanbul, un soir d’été (« Allah Baba » et « The Last Refugees of Jah Panda » ont été refusés malheureusement).

Les petits amis d’Underground Turkey auront saisi que nous avons affaire à l’embryon du grand Baba, un squelette encore fragile qui manque de calcium.

Le petit est sevré quand même. A cette époque il avait des crises d’acnés à répétitions, ne travaillait plus à l’école et répondait à ses parents, bref c’était un putain d’adolescent bordélique et flemmard... A la fin des années 80, abreuvé par la musique des anciens et bercé dans le rock psychédélique de la décade passée, Murat et Merih fondent ZEN. Des jams interminables dans la lignée de Sun City Girls ou du plus récent Akron / Family. Zen se complait dans l’abstraction psychédélique : percussions lointaines et saz maladroit tentent de donner vie à un kraut turc improbable. C’est dans ce joyeux bordel improvisé qu’on va retrouver les constituantes fondatrices de Baba Zula, cet album est encore au stade embryonnaire. Foutrement intéressant tout de même ce premier album de Zen

Un conseil mon gars, installe toi sur ton canapé, mets les pieds sur la table et déguste-moi ce nectar exotique, certes il est un peu jeune, t’inquiète il fait son petit effet.


http://www.myspace.com/zenistanbul


Aucun commentaire: