26/11/2009

High-Stanbul en musique (carnet de voyage)































Mercredi 11 novembre 2009,


Le réveil sonne beaucoup trop tôt (5h45) et met un terme à ce rêve déglingué d'homme ours et de poissons chat mutants. Une boule de bowling tape sur les parois de mon crâne, je devrais savoir que l'alcool ne fait jamais bon ménage avec un réveil matinal et une grosse journée. Donc, départ plus ou moins difficile pour l'aéroport aux trois frontières de Bâle-Mulhouse, notre avion décolle à 10h15 pour Istanbul. En route pour la joie!!!Trois heures plus tard, nous voilà arrivé dans la luxuriante et chaotique cité. Le temps de déposer les affaires dans l'auberge de jeunesse située à deux pas de la place Taksim et nous descendons d'un bon pas la trépidante Istikal Cadessi. Inutile de se restaurer, la bière palliera largement la faim et de toute façon nous manquons de temps. Nous avons rendez-vous au Babylon avec Clément Girardot, le coordinateur du blog Médiapart "Istanbul (Not Constantinople)" pour déjà se rencontrer et pourquoi pas aussi assister au concert de Gevende.

Trois ans après la sortie du premier album "Ev", je me demandais à quoi pouvait ressembler les morceaux. Dans un Babylon moyennement rempli, Gevende va jouer majoritairement des morceaux de cet album et les quelques nouvelles chansons entendues augurent du bon pour 2010. Intéressant de voir la place laissée à l'improvisation, l'enrobage world est tout de suite moins consensuel. Moi qui suis de plus en plus revêche aux balkaneries, indouseries et autres caricatures sucrées, j'ai apprécié cette démarche volontairement plus jazzy. Et ce final sur "Gozagri" m'a laissé sans voix, le son lourd et dramatique du violon croisé aux attaques incessantes de la trompette furent inoubliables. Si l'on passe leurs égarements latinos, ce fut un excellent concert !!! Voilà ça c'est dit.
A une heure où alcool et fatigue joue de concert pour annihiler toute motivation, on sort du Babylon en se demandant comment clore cette première soirée. La réponse se trouvera quinze mètres plus loin dans un bar de débauche avec Selim Sesler himself, accompagné de deux musiciens, un au saz et l’autre à la percu. Le gitan anatolien tapait le bœuf devant un parterre d'une dizaine de personnes déjà bien attaqué au raki local. Au menu : des morceaux entendus ci et là sur son album avec Brenna Mac Crimmon et sur la BO du film "Crossing The Bridge". D'où ma légère déception, ce bon vieux Selim est en roue libre, tu devrais prendre des vacances mon pote ! Je l'ai senti blasé et fatigué, à force d’enchaîner les concerts et de jouer toutes les semaines dans le même restaurant, il a perdu de sa superbe. Mais je fais la fine bouche, merci encore l'ami pour ce délicieux moment (gratuit qui plus est).

Jeudi 12 novembre 2009,


Ma foi c'est avec plaisir que j'entends la sonnerie de mon réveil pour rejoindre Clément et enfin caler cette famine intolérable. Au coeur du quartier de Galata, dans un restaurant surplombant Istanbul, le serveur m'amène des oeufs brouillés à la tomate et au fromage (Menemen). Loué soit ce repas !!!Au horizon de 23 h, nous nous dirigeons au Ghetto pour voir Fairuz Derin Bulut, les apôtres de l'arabesq

ue psychédélique. Si je devais les comparer à un plat, je vous parlerai du Mole (recette mexicaine de poulet au piment, raisin, sésame, épices, tomate et.......au chocolat), pourquoi? En résumé, t’as un batteur jazz, un violoniste/chanteur arabesque, un claviériste psyché et un guitariste punk-rock !!!

Dis comme ça, je refuse d'y goûter, le risque de perturber ma flore intestinale est trop grand. Mais magie de la cuisine, je ne sais pas quel miracle, ces quatre ingrédients quasi contradictoires se complètent parfaitement et offrent une musique aussi intéressante que goutue. J'émettrai quelques réserves pour la voix insupportable du violoniste, du même acabit que ces chanteurs dessués (pour ménagères de moins de cinquante ans) squattant les ondes des télévisions turques. Autour de nous le public discret s'intéresse plus à son verre (à un prix prohibitif) qu'au groupe, les gars ne s’offusquent pas et livrent un live généreux et puissant. Mention spéciale au gratteux, à qui on devrait, simple suggestion, donner la direction du groupe. On enlève la couche de naphtaline, on nettoie bien le kitch résiduel, on remercie la chanteuse et c’est parti !!!

Vendredi 13 novembre,


Superstition oblige, nous n'avons rien fait à par marcher de long en large dans Istiklal cadessi, mission shopping!!!


Samedi 14 novembre,






























Autant vous dire que les Champs Elysées turc (la rue nommée ci-dessus) sont bondés le Samedi soir, c'est le moment idéal pour assister à des concerts improvisés à même le macadam. Effectivement, de nombreux musiciens jouent à c

et heure, ils vendent des cds ou font passer le chapeau. Coup de chance ou pas, nous avons rencontré la petite troupe de Kara Günes (Cimballon, saz, cithare, guitare) en plein jam de musique traditionnelle et de folk psychédélique. Après cette parenthèse enchantée, en route pour le dernier mais attendu concert de Proudpilot au Pey

ote.

Cette fameuse salle est le spot idéal pour entendre et découvrir la vraie scène indépendante d'Istanbul. Je rêve d'avoir un tel lieu près de chez moi, imaginez donc : le bar au rez de chaussée pour une ambiance électro survoltée, un premier étage disposant d'une salle de concert (+ un studio d'enregistrement) et enfin tout en haut un deuxième bar (fumeur) à l'ambiance plus rock.

Finalement, nous sommes rentrés dans la salle sous les coups de 23h30. L'équipage du fier pilote vous remercie d'avoir choisi son vol, la bassiste passera dans les rangs vous racler les conduits auditifs avec un groove New-yorkais hérité de Kim Gordon (Sonic Youth). Question perturbations, la claviériste/chanteuse n'est pas en reste, avec son jeu froid/infantile influencé Suicide/Cocteau Twins. Sa voix éthérée hypnotise totalement, comme ses amis de Pocahaunted, elle a du rester trop longtemps dans la forêt de Twin Peaks. Pour conclure ce vol, et donner tout son sens à la formule « le plus dur ce n’est pas la chute, c'est l'atterrissage », donnons les commandes au batteur Kaan. On se demande s'il ne s'est pas échappé d'un groupe de brutal death tellement son jeu est violent, rapide et sec. Ce mec apporte un truc excitant à la musique de Proudpilot, on ne s'attend pas à entendre une telle base rythmique dans leur genre musical (shoegaze/post punk).


Dimanche 15 novembre,


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Retour maison

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